Observation, action, agency: le phare dans les dystopies contemporaines
Bien que la profession de gardien de phare soit en train de disparaître, et que les phares fonctionnent désormais de manière autonome, ce métier et la construction architecturale dans laquelle il s’exerce hantent les dystopies contemporaines. La nouvelle «So phare away» d’Alain Damasio et L’Homme qui n’aimait plus les chats d’Isabelle Aupy s’inscrivent dans ce sous-genre de la science-fiction. Tandis que Damasio met en scène une ville engloutie dans l’asphalte visqueux, où l’unique communication possible entre les habitants passe par des signaux lumineux envoyés depuis les phares, Aupy situe l’action de sa novella sur une île où se trouve un phare gardé par le vieux Thomas. Du jour au lendemain, tous les chats disparaissent de l’île; l’administration du continent les remplace par des chiens, mais prétend que ce sont des chats. La manipulation des masses, orchestrée par le pouvoir, s’oppose à la résistance des occupants des phares. Les dystopies leur accordent le privilège de la parole: le narrateur intradiégétique de L’Homme qui n’aimait ... continua a leggere
tag: action, agentivité, dystopie, gardien, lutte
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