Bibliomanie

Hommes-rapaces, corvides et carcasses: representations zoomorphes de l’angoisse humaine
di , numero 57, giugno 2024, Saggi e Studi

Hommes-rapaces, corvides et carcasses: representations zoomorphes de l’angoisse humaine

De l’homme-oiseau représenté, sur les parois de Lascaux, étendu avec une raideur cadavérique devant les cornes mortelles d’un taureau éventré, tandis qu’un rapace perché sur une sagaie épie la scène tragique jusqu’aux installations contemporaines mettant en scène des carcasses animales, en passant par les vanités à l’oiseau de proie fréquentes dans la peinture flamande, le sujet de la condition humaine, envisagé à travers le prisme de la figure de «nos frères inférieurs», hante depuis toujours l’imagination des artistes et imprègne leurs créations. En effet, il serait fructueux d’étudier l’expression artistique de la condition humaine en se focalisant sur l'angoisse liée à la perspective de la mort, et ce à travers les représentations que subit l’image de l’animal, car, de tout temps, la figure de la bête sert à révéler l’homme, à dire sa condition et ses contradictions. Rappelons qu’en se détachant de l’animalité, l’Homo sapiens, devient, plus que ses prédécesseurs, conscient du tragique de sa condition, si bien qu’«il n’a pas hésité à se représ... continua a leggere

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Le point de vue des sangliers dans le roman de Giordano Meacci “Il cinghiale che uccise Liberty Valence”
di , numero 57, giugno 2024, Saggi e Studi

Le point de vue des sangliers dans le roman de Giordano Meacci “Il cinghiale che uccise Liberty Valence”

1 Il cinghiale che uccise Liberty Valence de Giordano Meacci est un texte choral, postmoderne et protéiforme, à la structure complexe, abondant en citations littéraires et cinématographiques. Ce premier roman, finaliste du Premio Strega en 2016, se caractérise en particulier par la recherche stylistique de l’auteur, qui associe une langue riche, expressive et inventive, à une syntaxe souvent expansive, parfois contractée, mais rarement conventionnelle. Une autre originalité du livre réside dans le choix d’ériger au rang de protagonistes à part entière, à côté des habitants de la petite ville provinciale imaginaire de Corsignano, un groupe de sangliers dotés d’un langage propre. Apperbohr en est le guide. Ce sanglier est le véritable protagoniste du roman. Il observe avec curiosité les hommes et commence miraculeusement à comprendre leur langue dont il tente d’expliquer certains concepts à ses homologues. Au point de vue humain sur les animaux, Meacci confronte donc ce «point de vue animal» qu’Éric Baratay a invité à adopter dans les animal studies. Pour ce faire, il invente... continua a leggere

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